
Pourquoi commencer ce blog par un article sur la fixation d'objectifs ?
En effet, il est facile de se fixer des objectifs peuvent se dire certains. Dans le monde du sport compétitif, l'objectif est de gagner, penseront d'autres personnes et je ne leur donnerai pas tort.
Voyons ici les différentes façons de se fixer des objectifs et leur conséquence sur notre pratique.
L'objectif que je me suis fixé à travers cet article est d'être le plus clair possible (objectif de performance) afin de vous montrer l'importance d'une bonne fixation d'objectifs (objectif de résultat). L'influence qu'elle peut avoir sur vos comportements et votre perception de la situation.
Pour se faire, j'ai revu ma pratique de préparateur mental, repris certaines notes et références en la matière (objectif de processus, déjà atteint).
Assez rapidement, lors d'une première rencontre en préparation mentale, se pose la question des objectifs. Cela peut-être les objectifs de la saison, des deux ou trois prochaines années, voire de la carrière de l'individu.
La plupart du temps, les réponses formulées tournent autour des notions d': être sélectionné pour les championnats de..., être dans les trois meilleures équipes pour jouer dans la division supérieure l'an prochain, joueur plus de matchs et marquer plus de buts que l'autre attaquant de mon équipe,... Ces objectifs sont importants et utiles, cependant, ils ne doivent pas être exclusifs. Je m'explique.
En préparation mentale, l'un des éléments sur lequel je me permets d'insister est de se fixer sur les éléments que l'on maitrise. Il est important d'agir sur ce que l'on peut directement influencer.
Se fixer comme unique objectif, la victoire au prochain match ou la sélection au prochain championnat peut devenir un élément stressant car non maitrisable. La victoire ne dépend pas que de mon
niveau de performance mais également de celui de mon adversaire. L'objectif ne dépend donc pas que de moi. De plus, si c'est l'unique objectif fixé et qu'il n'est pas atteint, on a tout
raté.
Dans le cas fréquent d'objectifs orientés uniquement vers un résultat, le préparateur mental veille à proposer d'autres approches de la situation. A la place de vouloir uniquement se qualifier aux prochains championnats d'athlétisme (ce qui, certes, dépend du niveau de performance de l'individu, mais également de celui de tous ses adversaires), le sportif peut se donner comme objectif de faire tous ses 100M en dessous des 11 secondes. Dans cet exemple, le sportif se fixe à présent un objectif qui ne dépend que de lui. Il ne dépend pas des autres dans la planification et l'obtention de cet objectif. A lui par contre de se donner les moyens d'atteindre cet objectif de performance.
Il sait vers quel niveau de performance il veut aller, il lui reste à fixer de quelle façon il s'y prend pour y arriver.
Nous arrivons à présent sur le niveau d'objectif le plus maitrisable : l'objectif de processus.
Notre sportif s'est fixé son objectif de performance. Il va maintenant jalonner le chemin qu'il lui faut parcourir pour atteindre cet objectif.
Quelle planification des entrainements pour y arriver ? Quelle attention, concentration portée sur les éléments techniques à l'entrainement ?
Un entrainement hebdomadaire après avoir mangé dans un fast food sera-t-il suffisant ? (question ironique, vous l'avez compris). Quelle place donnée au renforcement musculaire, à la récupération ?
Dans cette étape, le sportif met en place les éléments qui vont lui permettre de prétendre à l'atteinte de son niveau de performance. C'est grâce aux objectifs de processus que l'individu voit quotidiennement s'il est en mouvement vers l'objectif de performance qu'il s'est fixé. C'est à cette condition qu'il se donne une véritable chance d'atteindre son objectif de performance et donc de résultat... mais ça c'est une autre histoire ! Centrons-nous d'abord sur ce que nous maitrisons.