
Il est toujours intéressant d’écouter ceux qui réussissent dans leur domaine, quand ils nous livrent quelques clés de leur succès.
Juste à la fin du quart de finale qui opposait Jo-Wilfried Tsonga au n°5 mondial, Kei Nishikori, j’ai écouté le français livrer ses impressions à chaud :
« Vous savez dans le tennis moderne, on joue tous bien. Celui qui gagne le match c’est celui qui arrive à faire reset. Celui qui arrive à ne pas penser au score, à l’enjeu, au point qui
vient de se passer ». Tsonga
En d’autres termes Jo-Wilfried Tsonga nous dit que celui qui arrive à maitriser ses pensées sera plus performant. Il a complètement raison. Si vous lisez régulièrement ce blog, ou si vous vous intéressez à la préparation mentale, vous savez que : les pensées, les émotions et les performances agissent en interaction.

Maitriser l’un des sommets du triangle, influence et conditionne les deux autres.
Pour les personnes qui régulièrement se laissent envahir par leurs pensées négatives, qui se font des films catastrophiques, qui se voient échouer dans telles ou telles circonstances : un match important, une prise de parole en public, une négociation importante,…
Il y a un double intérêt à s’entrainer à maitriser ses pensées.
- Tout d’abord un intérêt lié à la performance que l’on va réaliser. Si je maîtrise mieux mes pensées, mon approche de la situation sera plus positive, cela se verra, se sentira, et je vais gagner en efficacité.
- L’autre intérêt est lié au bien-être, au développement personnel. Si je m’entraîne régulièrement à orienter mes pensées vers des éléments positifs, je diminue mon niveau de stress, d’anxiété. Je me fais du bien et je donne les moyens à mon cerveau d’aller retrouver plus facilement ces pensées quand j’en ai besoin.
En préparation mentale, on ne parle pas de « reset », comme le fait Tsonga, mais plus de « switch ».
L’idée n’est pas d’effacer et de ne pas penser. Il s’agit plutôt d’effacer sa pensée négative en la remplaçant par une pensée référence, positive, que l’on s’est entrainé à aller chercher régulièrement (avec un préparateur mental par exemple ! :) ). D’où la notion de switch : on change de pensée pour changer d’émotion et être plus performant !
Essayez, ça marche !
crédit photo Richard Martin/L’Équipe