Bonheur et réussite : L'erreur à éviter

Si vous vous intéressez de près ou de loin à la préparation mentale, vous êtes sans doute dans le désir d’atteindre un objectif, qu’il soit sportif, universitaire ou autres. Vous cherchez à réussir quelque chose qui vous tient à cœur.
Dans cet article, je souhaite que nous réfléchissions ensemble à la relation entre la réussite et le bonheur.
Voila deux termes dont la définition est difficile. En tous cas, elle revêt un caractère personnel, parfois intime.
Qu'est-ce que la réussite ? Qu'est-ce que le bonheur ?
Derrière la première, certains verront l’atteinte d’un "statut social", d’une reconnaissance, un épanouissement professionnel, un salaire, arriver au "sommet de leur montagne" la signature dans un nouveau club. Il y a quelques années, un publicitaire français affirmait que la réussite c’était d’avoir une Rolex… c’est donc bien une vision très personnelle.

Et le bonheur ? Peut-être plus facile à définir mais plus dur à apprécier ? Il serait un état de plénitude, de sérénité. Cet état est durable… à ne pas confondre avec le plaisir éphémère de manger une tablette de chocolat… La notion de « bonheur » a été un sujet de réflexion pour de nombreux philosophes.

Quel lien entre bonheur et réussite ?
En occident, il est fréquent de relier ces deux notions. La réussite permettrait le bonheur. Elle en serait l’origine, la cause.
Si une personne atteint ses objectifs, ressentira-t-elle cet état durable de sérénité ?
Si vous vous fixez un objectif élevé et que vous l’atteignez, pensez-vous ensuite baigner dans le bonheur ? Ou seulement dans le plaisir de l'instant ?
Plusieurs champions olympiques affirment avoir ressenti une sensation de vide voire de dépression après une consécration (Thorpe, Phelps, Agnel…).

Concernant les sports collectifs, la FIFPRO, syndicat de footballeurs professionnels, révèle que nombreux sont les footballeurs ayant des symptômes dépressifs.

Cela met en question la relation « réussite-bonheur ». Nous voyons bien que certaines personnes, les meilleures au monde dans leur discipline, n’atteignent pas cet état de plénitude après une réussite hors du commun.
Faut-il requestionner la relation bonheur-réussite ?
Oui, nous dit Schawn Achor, chercheur et auteur d'ouvrages sur la notion du bonheur. Il a travaillé auprès d’étudiants d’Harvard, université prestigieuse. Il en conclut que notre bonheur ne dépend pas majoritairement de nos réussites et de notre environnement. Ces amis texans (Achor est texan) ne comprenaient pas qu'il travaille sur le bonheur à Harvard, se disant : "Vu le cadre, l'environnement, on est forcément heureux quand on est là !" Il estime que notre "réussite" influence de 10% notre bonheur ressenti.
Le problème en pensant que la réussite est un préambule à notre bonheur est que nous n’allons jamais nous satisfaire des réussites passées. Il nous en faut toujours plus. Ainsi nous repoussons toujours l’atteinte du bonheur. Notre cerveau s’habitue à telle ou telle réussite et à présent il lui en faut plus…
Un peu comme lorsque l’on se prépare plusieurs mois pour faire un ironman (triathlon longue distance) puis que l’on décide de multiplier ensuite la distance par 3 puis par 10. Oui par 10 pour réaliser un déca-ironman ! Certains passent environ une semaine à nager 38kms puis pédaler 1800kms et enfin à courir 420kms. Dans cet effort, pas de quête de paysages magnifiques puisque, pour des raisons d’organisation, de sécurité, ces courses se déroulent sur des boucles de quelques centaines de mètres…
Et si nous changions la relation entre le bonheur et la réussite ?
Si l’on arrive à atteindre cet état de plénitude, nous en tirons deux « bénéfices » :
- Cet état ne sera plus tributaire des réussites ou « échecs » (vous vous souvenez, l’échec n’existe pas)
- Un "cerveau" heureux est un cerveau plus efficace ! Si l'on arrive à mettre le bonheur au centre de sa vie (et non comme le résultat de nos actions) alors nous augmentons nos capacités. C'est ce que Achor nomme : un avantage de bonheur.
Le bonheur maintenant : Quelles clés ?

Schawn Achor nous livre plusieurs clés. Lesquelles êtes-vous prêts à utiliser dès aujourd'hui ?
- Apprendre à vous centrer sur ce qui va bien dans votre vie : pendant 21 jours, notez chaque soir 3 nouvelles réjouissantes. Trois évènements qui vous ont plu, procuré de la satisfaction de la joie… Ainsi, vous habituez peu à peu, votre cerveau à s’orienter vers ce qui vous procure du bien-être. En écrivant ces évènements puis plus tard en les relisant, vous revivez ces situations agréables. Vous augmentez votre taux de dopamine (hormone du plaisir et qui favorise l’apprentissage).
- Faire de la méditation, relaxation : le but est de permettre à votre cerveau de souffler. S’extraire de l’hyper activité.
- Faire preuve de gratitude : Des salariés d’une entreprise coachée par Shawn Achor devaient commencer chacune de leur journée par l’envoi d’un mail à la personne de leur choix qu’ils remerciaient pour un service rendu. Peu à peu, on prend ainsi la réflexe de la « gentillesse gratuite ». Cette gratitude est un point central du bonheur. De VOTRE BONHEUR ! En donnant, vous recevez (par exemple, si vous aimez cet article, n’hésitez pas à me laisser un message sympathique en bas de la page. Cela nous fera plaisir à tous les 2 ! ;-)
J’espère par ces quelques lignes et vidéos vous permettre de réfléchir à la relation que vous entretenez entre le bonheur et la réussite.
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