Parfois, au gré de tes errances sur la toile, tu tombes sur une pépite et il est bien de s’en rendre compte.

C’est un peu ce qui m’est arrivé avant-hier en lisant une interview de Dan Carter !

J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer dans un précédent article l’approche mentale des All Blacks (et plus globalement des équipes de l’hémisphère sud) dans lequel je mettais en évidence l’aspect culturel, construit de leur approche de la performance.

Mercredi, c’est Dan Carter, ancien All Black, figure de proue du Top 14, qui a explicité son approche de la performance et la place qu’occupe le mental dans cette réalisation.

En remontant dans le temps, le joueur de 35 ans nous relate une évolution des mentalités, dans une histoire qu’il a vécue de l’intérieur.

"Quand j'ai commencé le rugby en 2002, si on allait voir un psychologue pour lui parler de nos émotions, on était pris pour un dingue."

DAN CARTER

Il y a 15 ans,  se préparer mentalement à la performance était incompris, comme si le sportif, dépourvu d’affect, était seulement un athlète du corps.

C’est encore parfois un discours que je peux entendre (mais très honnêtement de moins en moins). Le mental ne se travaillerait pas. C’est bien connu, pour certains on est encore dans la croyance « le mental : On l’a ou on ne l’a pas ! » ;)

Et c’est à cet instant que le chercheur d’or pense trouver une pépite. Car Dan Carter, qui connait un peu le sujet de la performance, nous explique que les croyances de 2002 ne sont pas la réalité de 2017. La prise en compte des facteurs clés de la performance a évolué et donc l’entrainement, la préparation à la compétition aussi !

Selon lui, la situation s’est même inversée.

"Aujourd'hui, si vous n'allez pas voir un psy on vous prend pour un fou ! On ne peut plus se contenter d'être plus rapides, plus costauds, plus endurants."

DAN CARTER

Le physique est nécessaire, bien entendu, mais pas suffisant. Le Néo-Zélandais poursuit :

"Avoir les idées claires, exécuter les bons gestes sous la pression, ça vient de l'esprit et ça, il faut le travailler."

DAN CARTER

Il faut le travailler… et on peut le travailler ! Oui les qualités mentales peuvent s’évaluer et s’entrainer !

C’est la compétence d’un préparateur mental ou d’un psychologue du sport de donner aux sportifs les moyens de progresser dans ce domaine tout en sachant qu’il y a une répercussion sur la performance. Comme vous le savez Performances, Emotions et Pensées sont reliées, s’influencent.

Il y a donc un enjeu capital à travailler les 3 sommets du triangle et c’est ce que nous dit Dan Carter, le rugbyman le plus payé du Top 14.

Le témoignage d’un sportif de référence comme Dan Carter peut en inspirer d’autres, à l'image également de Teddy Riner lorsqu’il dit faire de la préparation mentale depuis son adolescence !

J’ai eu le même constat à un autre niveau après les déclarations de Dennis Appiah :  le dernier joueur de champ en France à avoir joué les 38 matchs en intégralité d’une saison de Ligue 1, à la suite de son témoignage dans France Football à propos de notre collaboration :

"Il doit forcément y avoir un lien avec la préparation mentale. Les deux années où mon préparateur mental et moi avons travaillé ensemble, j'ai senti, et tout le monde a pu le voir, une nette progression dans mon jeu."

DENNIS APPIAH

Après son témoignage dans France Football ou sur mon site, d'autres professionnels ont voulu que l'on collabore.

Il y a (la plupart du temps) chez les sportifs professionnels la volonté de tout mettre en œuvre pour être le

plus performant possible. Cela passe aussi par un travail spécifique en préparation mentale.

C’est également le choix fait par les membres du programme Boostez vos Performances en 60 Jours. Ils mettent ainsi en pratique, comme les professionnels, des outils pour s’entrainer mentalement, améliorer et accompagner leur performance physique.

L'accompagnement de sportifs vers le haut niveau demandera de plus en plus des compétences en préparation mentale.