Ce que j’aurais aimé savoir plus tôt

Ce que j’aurais aimé savoir plus tôt

J’abordais ce sujet dans l’un de mes podcasts du Smoothie, car il y a quelque temps, j’ai été interviewé par un journaliste. Le titre de son article était « Que peut nous apprendre un préparateur mental de joueur de ligue 1 dans l’atteinte de nos objectifs ? ». Et en fin d’interview, ce journaliste me demanda ce que je savais aujourd’hui et que j’aurais aimé savoir plus tôt. Vous vous doutez bien qu’avec l’âge et l’expérience, il y a des milliards de choses que je sais désormais et que j’aurais aimé savoir avant. Je vous raconte ma réponse à cette question plus bas, ou encore dans mon podcast, mais avant… 

Mon témoignage

Enfant, j’habitais dans un lotissement situé en banlieue lyonnaise. De la maison, à travers les arbres, je pouvais apercevoir les terrains du TCLP, le Tennis Club de la Pape. À cette époque, j’étais influencé à la fois par la situation géographique et par les exploits de Yannick Noah. Je me suis donc mis à jouer au tennis. J’avais 5 ans et j’ai pratiqué le tennis jusqu’à plus de 20 ans. 

 

C’est vers l’âge de 10/11 ans que j’ai commencé à voir une différence de niveau entre les moments où je jouais à l’entraînement avec mes copains et ceux où j’étais en compétition. J’ai donc pu constater à ce moment-là que lors des tournois de tennis, mon corps se tendait, que ma frappe de balle était plus incertaine, que je percevais le terrain différemment et qu’il me semblait plus petit… Pour résumer, en match, ce n’était vraiment pas la joie. En effet, je ne savais absolument pas gérer le stress et l’enjeu qui se présentait devant moi. 

Une issue défavorable

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Et, toujours en rapport avec le tennis que je pratiquais, je vais vous raconter une anecdote dont je n’ai jamais parlé à personne. J’avais environ 18/19 ans et c’était la première fois que je faisais un match devant ma copine de l’époque. À l’issue de l’une des rencontres, elle m’avoua avoir été très surprise du nombre de gros mots que je pouvais dire durant le match. Cette remarque m’a marqué et je m’en souviens comme si c’était hier.

 

Vint le match suivant et ma copine était toujours présente. J’avais pris en compte sa remarque et durant ce match, je fis l’effort de me retenir tout du long afin de ne dire aucun gros mot. Cela créa en moi une si grande frustration que je finis par casser ma raquette. Bien entendu, la suite logique arriva : je perdais ce match. Ce genre d'événement fait partie des mauvais souvenirs que je garde du tennis et dont je ne suis pas fier. Le seul bon souvenir que je garde de ma pratique du tennis, d’ailleurs, est d’avoir fait exprès de perdre, avec mon partenaire Yann, lors d’une demi-finale en duo ; la récompense des finalistes nous plaisait davantage que celle des vainqueurs. Peu glorieux par rapport à ma situation de préparateur mental actuel, n’est-ce pas ?

J’aurais aimé savoir que le mental se travaillait

Maintenant que vous avez appris cette anecdote à mon sujet, vous vous doutez bien que la réponse que j’ai donné au journaliste qui me demandait : « Qu’est-ce que tu sais aujourd’hui que tu aurais aimé savoir plus tôt ? » a tout simplement été que j’aurais aimé savoir que le mental était un aspect qui se travaillait. Mais ça, à l’époque, je ne le savais absolument pas.

 

En effet, j’ai passé de nombreuses heures à m'entraîner au tennis, à faire des revers, des coups droits, des services, mais j’aurais adoré qu’on m’explique, qu’on m’apprenne que je pouvais aussi travailler ma relation à la compétition et à l’enjeu, ainsi que ma relation aux émotions que cela créait en moi. Car, à l’époque, je ressentais davantage de stress à aller jouer un match de tennis en compétition que de passer mon bac, c’est pour dire.

L’importance de travailler son mental

Travailler mon mental en étant un jeune adolescent ne m’aurait pas forcément permis de faire carrière dans le tennis, car je n’avais ni la motivation ni les qualités pour y arriver. Mais, en étant un jeune adolescent, vers 10/12 ans, si l'on m’avait fait découvrir des techniques de relaxation, de respiration ou encore de visualisation, j’aurais sûrement mieux vécu les compétitions et par la même occasion, obtenu de meilleurs résultats. En tout cas, j’y aurais pris plus de plaisir. 

 

Le travail sur le mental, les pensées, les émotions, la gestion du stress, l’estime de soi et j’en passe est indispensable pour exploiter votre plein potentiel. Autrement dit, le mental permet d’atteindre un certain niveau de performance, dans le sport, dans le domaine professionnel, dans la vie privée. En travaillant sur l’ensemble de ces aspects, vous mettez toutes les chances de votre côté pour atteindre votre objectif, quel qu’il soit. C’est d’ailleurs en cela que la préparation mentale peut vous aider. 

Mes accompagnements en préparation mentale

Aujourd’hui, 30 ans plus tard, ce que j’ai vécu plus jeune, notamment dans la pratique du tennis, est l’une des raisons pour laquelle je suis devenu préparateur mental. C’est aussi pour cette raison, entre autres, que j’ai décidé de créer le Smoothie. J’aimerais apprendre à un maximum de personnes que le mental se travaille et qu’il permet de mieux interpréter telle ou telle situation. Ce mental se travaille dans le domaine du sport, dans le monde professionnel, dans la sphère privée. Encore trop de gens sont convaincus que leur interprétation est LA réalité. J’aimerais aider tout un chacun à être plus ouvert sur ce sujet afin d’évoluer et de profiter de perceptions différentes. Ces dernières sont l’une des clés de la réussite. 

 

Et, dans l’un de mes podcasts intitulé « Lâche ta banane », je vous expliquais justement que nos pensées peuvent être handicapantes. Mes chers smootheurs et smootheuses, gardez toujours à l’esprit que l’ensemble de nos habiletés mentales tel que la gestion du stress, la confiance en soi ou encore le contrôle émotionnel peuvent se travailler. Rien n’est figé et travailler votre mental vous permettra d’évoluer dans la sphère de votre choix et surtout, d’atteindre vos objectifs. Si vous en prenez conscience, vous obtiendrez un fabuleux pouvoir. Alors, dites-moi en commentaire : comment aimeriez-vous utiliser ce pouvoir ? 

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